Qui suis-je moi pour être brillant, radieux,
talentueux et merveilleux ?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
mais ce n’est pour cela
que l’on construit des navires.
apprends comme si tu devais vivre toujours.
ceux qui ignorent qu’ils vont mourir
et ceux qui ont oublié qu’ils sont encore vivants
celle de son maillon le plus faible,
moi je vous dis que
c’est aussi celle de son maillon le plus fort.
ce que l’on veut avoir !
Je ne suis pas né avec l’idée de devenir avocat. Je voulais être vétérinaire. Mais le courant était trop fort. J’étais manifestement bon dans des branches qui n’avaient rien à voir avec la biologie animale et ce qui tournait autour. Lorsque j’ai terminé mon examen de chimie de rhéto avec un 1 sur 45 que j’avais clairement voulu être mon dernier pied de nez au prof, jeune gréco-latiniste impuni car immunisé par ses cotes en littéraire, pousser la porte de la faculté de droit fut presque une évidence.
J’étais aussi attiré par le social. Pas encore le droit social mais l’engagement social. Animation, engagement associatif, un peu de politique, le goût du débat et de la polémique, attirance pour les sciences de la psyché, tout cela m’a invité à suivre également la licence en criminologie. Passionnant d’ailleurs. Et aussi rentable qu’une maîtrise en théologie.
Fallait vivre de sa poche en 1985. Le stage au barreau n’était pas encore obligatoirement rémunéré. J’ai éliminé. Quand j’ai postulé pour une place vacante à la Chambre de Commerce de Bruxelles, Liliane, la téléphoniste à l’accueil, m’a demandé « droit social ou commercial ».
Courte hésitation, j’ai répondu « social ». Bon choix. Mon appel a abouti sur le bureau de celui qui fut mon mentor, Fernand Braun. Je suis resté. Une seconde peau en fait. Il faut dire que les temps étaient passionnants. Un gouvernement Martens-Gol de pouvoirs spéciaux secouait le petit monde belge et le meilleur ministre de l’emploi et du travail, Michel Hansenne, jouait de créativité consensuelle.
Après six années de conseils en droit du travail au bénéfice des entreprises bruxelloises, j’aurais pu jouer au slimste man ter wereld. J’en étais en tout cas (humblement) persuadé. Mais bon, je commençais à avoir l’impression de tourner toujours dans la même soupe. A chaque fois que le dossier devenait passionnant, fallait passer la main à un avocat. Frustrant. En 1991 j’enfilai la toge et rejoignis quelques anciens potes de faculté qui démarraient un cabinet commun. Et de fil en aiguille, ou plutôt d’épure en épure, advint LITIS S Employment law en 2006, une association d’avocats uniquement profilée en droit du travail. Pour plus d’infos sur le cabinet, surfez sur www.litis-s.be, pour le reste bienvenue ici !